Publication
Bye Bye 2024 : revue de l’année en droit du travail au Québec
Alors que l'année 2024 tire à sa fin, il est temps de faire un bref retour sur les décisions jurisprudentielles qui ont marqué le droit du travail au Québec.
Canada | Publication | 10 mai 2021
L’hydrogène est le premier élément chimique du tableau périodique, l’élément le plus abondant et le plus léger de l’Univers.
Les chercheurs et savants s’intéressent à l’hydrogène depuis des siècles, que ce soit pour sa production ou pour son utilisation en tant que source d’énergie. Comment, alors, expliquer sa soudaine popularité?
Nous expliquerons dans le présent texte les attributs pouvant permettre à l’hydrogène d’occuper une place de choix dans les sources d’énergie d’avenir, mais également les défis auxquels il devra faire face pour y arriver.
Production
En tant que carburant, l’hydrogène est une source d’énergie propre : la combustion de l’hydrogène ne génère aucun CO2, que de la vapeur d’eau!
Cependant, certains procédés de production d’hydrogène génèrent des émissions importantes.
La production d’hydrogène par la réforme du gaz naturel ou la gazéification d’hydrocarbures comme le charbon est une source importante d’émissions de carbone. L’hydrogène issu de cette production est d’ailleurs qualifié d’hydrogène gris. D’autres procédés permettent la capture de ce carbone, permettant ainsi de produire de l’hydrogène plus « propre », que l’on qualifie d’hydrogène bleu. De récentes innovations technologiques permettent aussi de produire de l’hydrogène vert, soit de l’hydrogène produit à partir de l’électrolyse de l’eau en utilisant une source d’énergie renouvelable.
Le processus d’électrolyse de l’eau est assez simple : la molécule d’eau (H2O), soumise à un courant électrique au travers de deux électrodes, se dissocie en oxygène (O) et dihydrogène (H2) gazeux.
L’utilisation d’une source d’énergie renouvelable afin d’alimenter l’électrolyseur assure un production « verte ». L’engouement actuel pour l’hydrogène est en fait un engouement pour l’hydrogène vert. Or, moins de 2 % de l’hydrogène produit mondialement est vert.
Transport et stockage
Pour des applications et une consommation éloignées de son site de production, l’hydrogène doit donc être comprimé ou liquéfié (en utilisant de l’électricité), ce qui rend le stockage et le transport sur de longues distances complexes et coûteux. Le transport se fait généralement sous quatre formes : l’hydrogène compressé, l’ammoniac, les liquides organiques porteurs d’hydrogène (liquid organic hydrogen carriers, ou LOHC), tels que le naphtalène ou le benzène, et l’hydrogène liquéfié. Selon sa forme, l’hydrogène sera transporté par citerne (camion, navire et train), par gazoduc ou en bouteille. L’infrastructure existante du réseau de gazoducs de gaz naturel peut également être utilisée pour transporter l’hydrogène en le mélangeant au gaz naturel.
Les opérations de compression et de liquéfaction requises pour le transport et le stockage de l’hydrogène sont énergivores et consomment respectivement 15 % et 35 % de l’énergie contenue au départ. L’énergie requise pour mener ces opérations (laquelle énergie peut provenir de sources non renouvelables) peut ainsi avoir un impact négatif sur l’indice carbone total de l’hydrogène sur son cycle de vie.
En somme, l’hydrogène peut être produit, transporté et stocké de manière responsable en termes d’émissions de carbone, dans la mesure où l’électricité utilisée au cours de ces trois étapes est renouvelable.
Transport routier : Les véhicules à hydrogène constituent une solution pour la décarbonisation du transport routier (autobus, voitures et camions). Leur temps de ravitaillement court et leur poids réduit, lesquels sont inférieurs à ceux des véhicules électriques à batterie, les rendent particulièrement utiles pour le transport lourd et sur de longues distances. Le Japon, les États-Unis, l’UE et la Corée du Sud sont en tête du parc actuel de véhicules à hydrogène, mais de nombreux autres pays emboîteront le pas sous peu. Au Québec, dans le cadre du Plan pour une économie verte 2030 du gouvernement Legault, celui-ci a annoncé en novembre dernier la mise en place d’une interdiction de vente de véhicules neufs à essence dès 2035. Cette mesure devrait accélérer l’implantation de véhicules électriques à pile à combustible. Il est à noter que plusieurs manufacturiers automobiles ont lancé ou annoncé l’arrivée prochaine de tels véhicules.
Trains – bateaux : L’hydrogène peut être utilisé afin de propulser trains et bateaux. Les trains à hydrogène peuvent être alimentés en moins de 20 minutes, fonctionner jusqu’à 18 heures sans ravitaillement et parcourir jusqu’à 1 000 km à une vitesse maximale de 180 km/h.
Mixage : L’hydrogène vert peut être ajouté à d’autres carburants (diesel, gaz naturel, etc.), rendant par le fait même ceux-ci plus propres. Les propriétés distinctes de l’hydrogène nécessitent cependant des tuyaux de distribution en polyéthylène ou en polymères renforcés de fibres. Le mélange de l’hydrogène dans l’infrastructure gazière existante est actuellement testé dans plusieurs pays du monde. Jusqu’à 10 % d’hydrogène peut ainsi être ajouté au gaz naturel d’un pipeline sans en altérer les propriétés énergétiques.
Au Québec, Evolugen, filiale d’Énergie Brookfield, et Gazifère Inc., filiale d’Enbridge, ont annoncé la construction d’un électrolyseur dans la ville de Gatineau, à proximité des centrales hydroélectriques d’Evolugen. L’hydrogène vert produit sur ce site sera injecté dans le réseau de distribution de gaz naturel de Gazifère. Quelques semaines plus tôt, Enerkem, Shell, Suncor et Proman annonçaient un projet d’usine de biocarburant à Varennes alimentée en hydrogène vert produit par Hydro-Québec.
Produits chimiques : L’hydrogène est au cœur d’un grand nombre de processus industriels chimiques, notamment le raffinage du pétrole et la production de fertilisant, d’ammoniac et de méthanol. L’utilisation d’hydrogène propre permet de réduire les émissions générées par ces processus.
Coût : L’hydrogène vert requiert que l’électrolyse de l’eau soit faite en utilisant de l’énergie renouvelable (éolienne, solaire, hydroélectrique, etc.). Malgré les coûts décroissants de production d’électricité renouvelable, ils demeurent trop élevés pour rendre la production d’hydrogène vert rentable sans soutien gouvernemental. La production d’hydrogène vert coûte de deux à sept fois plus cher que celle de l’hydrogène gris.
Faible densité : La faible densité de l’hydrogène rend son transport et son entreposage coûteux et énergivores.
Sécurité : Bien que l’hydrogène soit non toxique et qu’il se dissipe rapidement dans l’air, il demeure un gaz hautement inflammable, ce qui rend son transport, son stockage et sa manipulation une aventure coûteuse et complexe, nécessitant un équipement spécialisé.
Publication
Alors que l'année 2024 tire à sa fin, il est temps de faire un bref retour sur les décisions jurisprudentielles qui ont marqué le droit du travail au Québec.
Publication
Le gouvernement du Canada établit un registre fédéral sur les plastiques (le Registre) afin d’aider à éliminer les déchets de plastique d’ici 2030.
Publication
Le 26 novembre 2024, l’Assemblée nationale du Québec a sanctionné le Projet de loi 76, Loi visant principalement à accroître la qualité de la construction et la sécurité du public (Projet de loi 76), qui modifie de manière importante plusieurs dispositions de la Loi sur le bâtiment .
Abonnez-vous et restez à l’affût des nouvelles juridiques, informations et événements les plus récents...
© Norton Rose Fulbright LLP 2023