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Bye Bye 2024 : revue de l’année en droit du travail au Québec
Alors que l'année 2024 tire à sa fin, il est temps de faire un bref retour sur les décisions jurisprudentielles qui ont marqué le droit du travail au Québec.
Auteur:
Canada | Publication | 16 janvier 2024
Juste avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi canadienne sur l’esclavage moderne, le gouvernement fédéral a publié des lignes directrices pour aider les organisations à savoir si elles devaient se conformer aux nouvelles exigences et, advenant le cas, ce qu’elles devaient faire pour y arriver.
La nouvelle loi canadienne sur l’obligation de faire rapport quant aux mesures prises relativement à l’esclavage moderne, la Loi sur la lutte contre le travail forcé et le travail des enfants dans les chaînes d'approvisionnement (Loi), est entrée en vigueur le 1er janvier 2024. Cette Loi impose des obligations de production d’un rapport aux entités qui participent à la production, à la fabrication, à la culture, à l’extraction, au traitement, à la vente et à la distribution de marchandises au Canada ou ailleurs ou à l’importation de marchandises au Canada. Pour plus de détails sur la Loi et les exigences liées au rapport, veuillez consulter nos précédentes publications ici et ici.
À la fin décembre, le gouvernement fédéral a publié des lignes directrices fort attendues sur la nouvelle législation (lignes directrices), qui incluent de l’information sur les sujets suivants :
Depuis, le gouvernement fédéral a tenu une séance d’information dans le but de clarifier certains points de ses lignes directrices.
Bien que les lignes directrices reproduisent, en grande partie, les exigences énoncées dans la Loi, elles comportent aussi les nouvelles informations ou clarifications suivantes :
En plus du rapport en soi, les entités déclarantes doivent remplir un questionnaire en ligne lorsqu’elles soumettent un rapport au gouvernement. Le questionnaire compte plus de 30 questions obligatoires. Certaines questions portent sur l’entité déclarante (son territoire, si l’entité produit un rapport en vertu d’une autre loi sur l’esclavage moderne, qu’est-ce qui fait que l’entité répond aux critères d’entité déclarante, etc.). D’autres questions portent sur les exigences en matière de production de rapports en vertu de la Loi et sur les mesures précises prises par l’entité pour s’y conformer. Nombre de questions obligatoires sont suivies de questions facultatives ouvertes qui permettent aux entités d’élaborer leurs réponses si elles le souhaitent. Le gouvernement fédéral recommande fortement aux entités de répondre aux questions facultatives.
Ce nouveau questionnaire fait donc en sorte que les entités devront déclarer expressément ce qu’elles ont fait et ce qu’elles n’ont pas fait au cours de l’exercice précédent pour évaluer et réduire les risques associés à l’esclavage moderne dans leurs chaînes d’approvisionnement et leurs entreprises.
Lors de la récente séance d’information, le gouvernement a laissé savoir que seuls les rapports, et non les questionnaires, seront rendus publics. Les réponses au questionnaire aideront à la préparation du rapport annuel que le ministre responsable doit déposer devant le Parlement.
Même si les lignes directrices sont un peu floues sur ce point, selon notre compréhension, le rapport doit inclure les renseignements sur toutes les filiales que l’entité déclarante contrôle qui correspondent elles-mêmes à la définition d’« entité ». Selon les lignes directrices : « Si une entité contrôle d’autres entités, elle doit également décrire les mesures prises par ces entités contrôlées pour prévenir et réduire les risques de travail forcé et de travail des enfants. » Des indications semblables sont reprises dans les lignes directrices pour chaque partie du rapport.
Le rapport doit être approuvé par le conseil d’administration de l’entité déclarante et signé par au moins un administrateur. Le libellé de l’attestation exigée est prévu dans les lignes directrices.
La personne qui soumet le rapport et le questionnaire qui y est joint pour le compte de l’entité doit être autorisée à cette fin et doit être en mesure de confirmer que le rapport a fait l’objet des approbations et attestations requises (y compris les approbations pertinentes de toutes les autres entités visées par un rapport dans le cas d’un rapport conjoint).
Bien que des questions subsistent quant à l’application de la Loi et au contenu du rapport, le gouvernement fédéral s’est fait rassurant au cours de sa récente séance d’information en affirmant qu’il opterait pour une mise en œuvre graduelle de la Loi, sa priorité pour l’instant étant de faire connaître davantage cette Loi.
Le gouvernement veut surtout mieux faire connaître les exigences en matière de production de rapports prévues dans la Loi, favoriser le savoir opérationnel des entités déclarantes et établir des mécanismes d’interaction en vue d’améliorer les renseignements déclarés dans les rapports au fil du temps. Bien qu’il incombe légalement aux entités visées de se conformer aux exigences en matière de production de rapports énoncées dans la Loi et que les entités devraient présumer que les renseignements qu’elles soumettent feront l’objet d’une vérification de la part du gouvernement, ce dernier a indiqué que son intention, à court et à moyen terme, était de se concentrer sur la promotion et la sensibilisation.
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