Femmes d’influence
Notre cabinet soutient les femmes de plusieurs façons. Découvrez les parcours inspirants de femmes qui ont été encouragées par leurs collègues et nos initiatives.
Sacha de Klerk
La diversité sur divers continents
Carole Diop
Concilier les rôles
Olga Farman
Femme d’influence, femme de cœur
Caroline Jodoin
Conciliation travail-famille
Helma Kwedi
La résilience est essentielle
Renée Loiselle
De stagiaire à associée
Maya Medeiros
Tisser des liens
Kelly Moffet-Burima
Devenir associée
Élif Oral
Une pratique à son image
Profils
Directrice principale - Diversité et inclusion - Toronto
La diversité sur divers continents
Sacha se passionne pour les gens, a vécu et travaillé sur trois continents, a deux enfants et un chat de Bengal nommé Thanos, qui a un compte Instagram.
Qu’est-ce qui t’a amenée à travailler dans le secteur juridique et, plus précisément, dans le domaine de la diversité et l’inclusion ?
J’ai toujours eu des emplois axés sur les gens et, avant de me joindre à Norton Rose Fulbright, j’ai occupé toutes sortes de postes dans les domaines du recrutement et du développement au sein de grandes multinationales. Je suis venue en entrevue au cabinet à une période de ma vie où je souhaitais donner un coup de barre à ma carrière et à mon mode de vie. Le poste offert était un poste contractuel d’une durée trois mois, mais j’ai eu la chance de pouvoir rester et d’évoluer avec le cabinet.
On m’a offert un poste à quatre jours par semaine. Le chef du capital humain de l’époque savait que j’avais de jeunes enfants et il m’a épaulée pour que cet horaire aménagé fonctionne pour moi et pour mes collègues. Le travail en diversité et inclusion peut être extrêmement exigeant, car ces deux volets ont des répercussions sur tous les services et tous les domaines d’une entreprise. Mon gestionnaire a toutefois été un excellent guide, qui m’a appris à réduire mes priorités et à contenir ma charge de travail, de sorte que j’ai réussi à conserver mon horaire de quatre jours par semaine.
Lorsque je suis entrée en poste, j’étais enceinte de mon deuxième enfant et mon gestionnaire et mes collègues m’ont offert un soutien exceptionnel pendant mon congé de maternité et à mon retour au travail.
Tu es déménagée de Londres à notre bureau de Toronto dans le cadre d’un programme de mobilité mondiale. Comment le cabinet t’a-t-il aidée à effectuer ce déménagement transcontinental et à t’installer au Canada ?
Le cheminement et la progression de carrière ont toujours eu beaucoup d’importance pour moi et ceux-ci se sont habituellement traduits par une augmentation des responsabilités et de la portée de mon rôle. Lorsque j’ai été prête à en prendre plus, le cabinet m’a aidée à trouver une affectation qui me permettrait de me dépasser dans une autre région.
Je suis d’abord déménagée à Toronto avec ma famille dans le cadre d’un détachement de deux ans afin de développer la stratégie en matière de diversité et d’inclusion au Canada. Grâce au soutien de mon gestionnaire et de mes collègues, j’ai été en mesure de maintenir mon horaire initial de quatre jours par semaine.
Ce déménagement m’a permis d’enrichir mon expérience dans une autre région, de tisser des liens plus étroits avec mes collègues et de jouer un rôle dans l’intégration de nos stratégies mondiales et canadiennes en matière de diversité et d’inclusion. Sur le plan personnel, vivre dans un autre pays est aussi une expérience fantastique pour mes enfants.
Comment vois-tu l’avenir chez Norton Rose Fulbright ?
Travailler pour une grande organisation mondiale offre de nombreuses possibilités, ce qui constitue un grand avantage.
Le cabinet appuie mes idées et mes ambitions et m’a toujours aidée à trouver une façon de faire progresser mon expérience et ma carrière, tout en me permettant de satisfaire à mes obligations familiales grâce à un horaire de travail aménagé. J’entrevois de nombreuses possibilités pour moi ici et j’adore les défis et les accomplissements associés au fait de travailler avec des collègues et amis débrouillards, créatifs et brillants.
Carole est agente de brevets et en janvier 2020, elle a été invitée à se joindre à la société. Maman d’un garçon de 4 ans, elle conjugue à la fois sa carrière et le rôle de mère monoparentale.
Comment réussis-tu à maintenir une pratique en propriété intellectuelle et à élever ton fils seule ? Quel soutien t’a offert le cabinet ?
J’ai la garde complète de mon fils et c’est loin d’être facile. Le plus gros défi est de trouver un « équilibre » [sic] entre le travail et le rôle de maman, d’être satisfaite de la façon dont j’accomplis les deux. Je crois que, comme moi, beaucoup de parents ont parfois un sentiment de culpabilité, l’impression de ne pas être assez présents pour leurs enfants ou de ne pas assez se donner au travail.
Lorsque je suis revenue de mon congé de maternité à l’automne 2016, notre politique de travail agile n’était pas encore officiellement en place. Mais grâce au soutien de mon équipe, j’ai pu travailler quatre jours par semaine. De plus, mes collègues comprennent ma situation personnelle et, dans la mesure où le travail est bien fait, je ne ressens aucune pression pour arriver au bureau ou le quitter à une heure précise.
Évidemment, même si le cabinet fait preuve de souplesse, je pense qu’il faut aussi, en tant que professionnel, être flexible et accepter que les limites entre la vie professionnelle et la vie privée soient parfois un peu floues. Donc, par exemple, j’accepte le fait que ma journée de travail ne se termine pas forcément à 16 h 30 ou 17 h, quand je vais chercher mon fils ou que le travail déborde un peu dans ma vie personnelle. Le soir ou le week-end, il m’arrive parfois de m’installer devant mon ordinateur et de travailler. Je suis consciente de cette réalité, notamment vu mon rôle actuel d’associée.
Et honnêtement, compte tenu de ma situation personnelle, je ne pense pas qu’il aurait été possible de concilier mes deux rôles si je ne bénéficiais pas d’une telle souplesse. L’aménagement de mon horaire est ma façon d’y arriver.
Quelle est la prochaine étape professionnelle pour toi ?
Cette année, je suis devenue associée. Avant ma nomination, je pensais qu’il faudrait sûrement revenir travailler à temps plein avant de pouvoir songer à devenir associée. Mais j’ai eu l’appui de mon groupe et cela m’a permis de franchir ce qui, pour moi, était l’étape suivante. Il y en aura bien sûr encore d’autres à franchir, mais pour l’instant, je souhaite me concentrer sur le rayonnement de ma pratique et du cabinet.
Femme d’influence, femme de cœur
Dès son plus jeune âge, Olga s’est passionnée pour l’engagement. Présidente de classe à l’école secondaire, elle fait aujourd’hui partie du palmarès des 100 Canadiennes les plus influentes du Réseau des femmes exécutives (WXN) et met sa notoriété au profit d’une dizaine d’organismes et de causes.
Pourquoi es-tu aussi engagée dans la collectivité et comment choisis-tu les causes que tu soutiens ?
Être engagée me permet de continuer à m’épanouir. C’est ce qui me nourrit, qui donne du sens à mon parcours. J’ai eu la chance de recevoir beaucoup, personnellement et professionnellement, et il est essentiel pour moi de redonner, que ce soit à mes collègues, à mes associés, à nos clients et à la collectivité. Il est extrêmement gratifiant de savoir que collectivement, nous pouvons contribuer à créer de la richesse, que nous pouvons nous entraider et redonner aux autres.
Je sais toujours pourquoi je m’engage dans une action et quelles causes me sont chères. La culture est une valeur très importante dans ma famille. J’ai donc toujours été active auprès d’organismes culturels, que ce soit l’Orchestre symphonique de Québec, le Musée de la civilisation ou le Festival d’été de Québec. Aussi, j’ai toujours contribué à une cause sociale qui vise à redonner aux gens dans le besoin ou à soutenir les femmes et la diversité. Je veux en outre m’investir au niveau économique pour que l’économie de notre région soit plus forte, plus diversifiée et pour rallier le milieu des affaires autour d’enjeux comme la pénurie de main-d’œuvre.
Quel soutien reçois-tu du cabinet à cet égard ?
On m’a toujours soutenue dans mes activités, et ce soutien est précieux. Évidemment, je demande une approbation pour chaque nouvelle implication, mais le cabinet m’a toujours fait confiance et sait que je peux concilier mon rôle d’associée et mon engagement dans la collectivité. Mes activités sont cependant toujours en phase avec les valeurs du cabinet. Par exemple, dans le cadre du programme de développement professionnel l’Effet A, où j’agis à titre de leader, nous discutons d’ambition au féminin, ce qui cadre parfaitement avec la cause de la diversité soutenue par le bureau. De plus, participer à ce programme me permet de discuter avec les membres de la relève des enjeux quotidiens que les femmes vivent dans leur carrière, et surtout des outils pour les clarifier.
Quels sont tes projets d’avenir ?
Il y a toujours de nouveaux projets qui nécessitent notre appui et surtout notre temps et notre dévouement. Avec les années, j’apprends à terminer un projet avant d’en entamer un autre afin d’en assurer le succès. Il est clair que je voudrai toujours me renouveler et que je demeurerai engagée. C’est dans mon ADN.
Caroline est entrée au cabinet comme étudiante il y a un peu plus de huit ans. Elle exerce le droit du travail et de l’emploi depuis les six dernières années et est la maman de Giulia, une fillette de deux ans.
Est-ce que tu craignais que ton congé parental affecte ton cheminement professionnel ?
Pas du tout ! Bien sûr, j’ai eu certaines appréhensions quant à ma nouvelle vie et à l’impact de celle-ci sur ma carrière et mon horaire quotidien, mais je n’ai jamais pensé que mon congé parental allait avoir des répercussions sur ma progression de carrière. Je crois que les préjugés et les perceptions négatives sont loin derrière nous et que le cabinet met de l’avant des outils et des solutions réalistes pour aider les femmes dans cette nouvelle réalité. Quand je suis partie en congé de maternité en 2018, je sentais que mon groupe m’appuyait et que j’aurais toujours ma place dans l’équipe à mon retour l’année suivante.
Comment s’est fait ton retour au travail ?
Le retour au travail, après une année à la maison, s’est très bien déroulé. Au bureau, j’ai bénéficié du soutien de mon mentor et de mes collègues, qui m’ont appuyée et ont facilité mon retour. J’ai également profité du service d’encadrement offert par le cabinet pendant et après mon congé, ce qui a été très bénéfique pour moi. À la maison, j’ai eu de l’aide de mon conjoint et de ma famille. Malgré tout, je suis d’avis que le succès d’un retour de congé parental repose sur l’attitude et sur l’état d’esprit. Il faut être proactive, claire et transparente au moment d’établir ses besoins et ses attentes.
Ta famille est ta priorité. As-tu déjà ressenti de la pression à donner plus au travail ?
Non, jamais. À mon retour de congé et encore dernièrement, j’ai eu une conversation très franche avec l’administrateur de mon groupe, qui voulait savoir comment l’équipe pouvait m’aider. On a alors discuté de plusieurs options, dont la politique de travail agile et la possibilité d’avoir un horaire allégé. Ces solutions sont offertes aux femmes, et bien que je ne juge pas nécessaire dans mon cas d’avoir recours un horaire allégé, je crois que cette possibilité peut être tout à fait appropriée pour certaines d’entre nous.
Plusieurs disent que la pratique privée n’est pas indiquée pour les jeunes parents. Je ne suis pas d’accord avec cette affirmation et je pense que trop souvent, on omet de discuter des avantages de la pratique. J’ai certes beaucoup de travail, mais je suis seul maître de mon agenda. De plus, la politique de travail agile du cabinet nous permet de travailler de la maison quelques journées par mois, ce qui peut faciliter grandement la conciliation travail-famille.
Où te vois-tu dans l’avenir ?
Ici, pour encore plusieurs années. Je suis admissible au partenariat en 2021, alors ce sera la prochaine étape sur le plan professionnel. Du côté personnel, on verra ce que l’avenir me réserve !
Il y a toujours de nouveaux projets qui nécessitent notre appui et surtout notre temps et notre dévouement. Avec les années, j’apprends à terminer un projet avant d’en entamer un autre afin d’en assurer le succès. Il est clair que je voudrai toujours me renouveler et que je demeurerai engagée. C’est dans mon ADN.
La résilience est essentielle
Helma est adjointe juridique dans le groupe Droit des affaires de notre bureau de Montréal et mère monoparentale de trois enfants. S’occuper de son fils autiste et gérer sa carrière juridique signifie que l’emploi du temps d’Helma est toujours bien chargé, mais le jeu en vaut la chandelle pour elle.
Tu travailles à temps plein tout en élevant à toi seule tes trois enfants, dont le plus jeune est atteint d’autisme. Comment arrives-tu à trouver un équilibre?
Pour être honnête, ce n’est pas facile, et je ne pense pas qu’il existe une formule toute faite. Mais selon mon expérience personnelle, j’ai appris à vivre une journée à la fois et, plus que tout, à lâcher prise. Faire preuve de résilience est essentiel. Même si je ne suis pas la personne la plus organisée, s’il y a bien une chose que j’ai apprise en tant que mère monoparentale, c’est d’utiliser mon temps de façon judicieuse. Je le faisais déjà avant la naissance de mon plus jeune garçon, Mathis, mais depuis qu’il est là, j’ai dû m’ajuster et me rendre davantage disponible, car il nécessite davantage d’attention. Chaque jour représente une petite victoire pour moi.
Chez Norton Rose Fulbright, je me sens comme s’il y avait toujours quelqu’un qui m’épaule et qui comprend ma situation. L’associé avec lequel je travaille est toujours respectueux et compréhensif à mon égard. Il m’a volontiers aidée à faire des recherches sur l’autisme et à présenter les documents requis lorsque mon fils a reçu son diagnostic. Cela représente beaucoup pour moi de ne pas avoir à me sentir coupable si je dois prendre congé après avoir passé une nuit difficile avec mon fils.
Pourquoi as-tu choisi une carrière juridique?
Depuis que je suis petite, j’aime débattre, et mon père m’appelait affectueusement son avocate. J’ai commencé à étudier le droit au Cameroun, mon pays natal, mais je n’ai jamais terminé mes études. J’ai eu la possibilité d’immigrer à Montréal et je suis heureuse de l’avoir fait. Je suis tombée en amour avec la ville dès mon arrivée et j’aime vraiment ma vie ici. En Afrique, les femmes n’ont pas les mêmes chances, alors je me sens privilégiée de vivre à Montréal où je suis libre de faire ce que je veux.
J’ai envisagé de reprendre mes études une fois au Québec; cependant, ma réalité quotidienne rendait ce choix très difficile. J’ai décidé de devenir adjointe juridique à la place, car cela me permettait de plonger dans le monde juridique qui m’a toujours passionnée. Après une dizaine d’années, je ne suis toujours pas déçue. En tant que femme noire au sein de Norton Rose Fulbright, je ne me sens pas différente des autres. Je sens que je suis dans un milieu qui célèbre la diversité et qui met l’accent sur l’égalité.
Pendant la pandémie, tu as participé au programme Flex du cabinet, qui permettait aux employés des services d’affaires de réduire leurs heures de travail tout en travaillant à distance. Comment le programme Flex a-t-il contribué à la vie familiale?
Ma plus grande difficulté en tant que mère monoparentale est la gestion de mon temps, et le programme Flex m’offrait le choix de réduire mon nombre d’heures quotidien ou mon nombre de journées par semaine. J’ai choisi de réduire ma semaine de travail d’une journée pour quelques mois, et c’était tout simplement fantastique. J’ai pu m’accorder du temps chaque semaine : pour la première fois depuis bien longtemps, je pouvais faire les choses que je voulais faire, comme aller magasiner ou me faire coiffer pendant que les enfants étaient à l’école. Pouvoir faire ces petites choses pour lesquelles je n’ai habituellement pas le temps a vraiment été bénéfique pour mon moral.
Travailler de la maison a également rendu la vie tellement plus facile pour moi, parce que j’ai plus de temps le matin pour préparer mon fils et l’amener au service de garde sans avoir à me dépêcher pour me rendre au bureau. Le cabinet a fait montre d’un tel soutien que j’envisage de réduire mes heures de travail de façon permanente.
Renée n’a pas toujours voulu être avocate, mais lorsqu’elle s’est tournée vers la profession, elle avait pour ambition d’évoluer au sein de l’équipe de Norton Rose Fulbright.
Pourquoi as-tu choisi le droit ?
Je savais que le monde des affaires m’intéressait. Pendant un moment j’ai voulu être professionnelle de la finance et j’ai fait un baccalauréat dans le domaine avant de faire le saut en droit, mais je crois que le droit des sociétés concorde bien. J’aime assumer le rôle de conseiller dans les transactions. Ce n’est pas un accident… le sens de bâtir m’anime. On vend, on achète, on trouve du financement. Je suis stimulée par le défi intellectuel et le rythme effréné des transactions.
Tu as accédé à la société alors que tu étais en congé de maternité. Est-ce que c’était un heureux hasard ?
Il y a maintenant 10 ans que j’ai fait ma course aux stages et que je suis au cabinet. Le projet d’avoir une famille m’a toujours tenu à cœur, mais aussi mon projet professionnel. Au fil des ans, alors que je bâtissais ma carrière, qui était d’une importance primordiale pour moi, j’ai véritablement senti que je faisais partie d’une équipe qui voulait voir mon épanouissement dans les deux sphères. Je n’avais pas prévu le moment d’effectuer ma demande pour accéder à la société. Je me suis tout simplement sentie prête pour avoir une famille et prête pour devenir associée. C’est plus rare de voir des avocats entamer ce processus d’accession à la société pendant leur congé, mais j’ai eu le soutien complet de mes équipes au travail et à la maison et je suis fière que cela se soit déroulé ainsi. De plus en plus, le cabinet offre un soutien pour permettre de mener à bien des projets à l’extérieur du cabinet. Je pense notamment à la politique de sabbatique qui s’applique autant aux associés qu’aux avocats salariés. On reconnaît que les gens peuvent et devraient avoir des intérêts en dehors du lieu de travail, que plus les avocats ont une vie équilibrée et prennent soin de leur santé mentale, plus ils seront heureux dans leur travail et se sentiront valorisés.
Qu’est-ce qui t’a le plus aidé dans ton cheminement professionnel ?
J’ai énormément bénéficié du programme de mentorat formel, mais aussi de tout le réseau informel de mentors et de parrains qu’on accumule au fil des ans au sein de l’organisation. Ils nous aident à façonner notre profil professionnel, tant pour ce qui est de développer des capacités techniques juridiques que de comprendre les aspects plus relationnels de la pratique. Les collègues plus juniors, que je côtoie au quotidien, m’aident aussi à m’épanouir. Les gens sont dévoués et engagés face à leurs clients et à leurs dossiers. Ensemble nous formons une équipe forte et nous devenons meilleurs dans notre travail à collaborer avec des avocats de tous les niveaux. Je me sens redevable et j’en parle souvent, notamment lorsque je participe aux entrevues de la course aux stages. Nous avons une responsabilité de redonner à la communauté juridique tout au long de notre parcours et de partager notre expérience.
Maya est avocate en propriété intellectuelle à nos bureaux de Vancouver et de Toronto, travaillant depuis son bureau rustique lambrissé de bois sur sa ferme en Colombie-Britannique. Elle est mère de deux fillettes – Mona et Marjorie – et elle s’investit dans la croissance d’avocates en début de carrière au cabinet.
Peu après avoir été nommée associée, tu as déménagé ta famille sur une ferme en Colombie-Britannique et tu te rends à Toronto et à Vancouver pour maintenir ta pratique en PI. Parles-nous de ton parcours et de la façon dont le cabinet te soutient.
Je me sens très chanceuse de travailler pour un cabinet qui m’a vraiment permis de tisser de nouveaux liens. J’étais établie à notre bureau de Toronto au début de ma carrière au sein du cabinet, bien que la ville de Vancouver m’était familière puisque j’ai grandi en Colombie-Britannique. En 2017, ma mère traversait une période marquée par des problèmes de santé et j’ai eu besoin de me rapprocher d’elle. Comme je me rendais déjà souvent à Vancouver, j’ai proposé l’idée de travailler à distance depuis le bureau de Vancouver avec l’équipe de PI de Toronto et les équipes de PI nationales. Le cabinet m’a soutenue sans réserve dans cette démarche.
Je pratique le droit de la PI axé sur les agences de brevets et la technologique informatique. La pratique des agences de brevets est plutôt de portée nationale, alors encore une fois, le cabinet a bien accueilli mon projet de déménagement puisqu’il se penchait sur la création d’une équipe nationale en PI. Non seulement le cabinet m’a soutenue, il m’a aussi amenée à sentir que mon projet concordait avec les objectifs stratégiques de l’équipe.
Depuis environ trois ans, je faisais la navette entre Vancouver et Toronto. Après la naissance de ma seconde fille, nous avons déménagé sur la ferme pendant mon congé de maternité. J’ai construit un bureau à la maison pour travailler à distance – ce qui est devenu permanent en 2020, compte tenu du télétravail qui s’est imposé. Je n’avais pas initialement l’intention de m’établir de façon permanente en Colombie-Britannique, mais nous sommes tombés amoureux de la ville et du bureau de Vancouver. Cette transition s’est faite naturellement et j’ai été soutenue à chacune de ces étapes.
En tant que leader éclairée et stratège en PI exceptionnelle, comment conjugues-tu la maternité et ta carrière?
Ce n’est pas toujours facile de tout conjuguer. Je suis très chanceuse de compter sur un mari solidaire. Il a laissé une carrière juridique incroyable à Toronto lorsque j’ai mentionné mon intention de déménager dans l’Ouest. Il a initialement pris un congé d’un an, l’a prolongé à deux ans, puis il a démissionné. Il fait partie maintenant d’un tribunal et il travaille à distance, ce qui est un réel soutien, surtout en raison du fait que nous vivons dans une ville où il n’y a aucune garderie.
Entre 2017 et 2020, ça n’a pas été de tout repos, mais la direction a fait preuve de flexibilité et de sollicitude quand est venu le temps de mon congé de maternité, ce qui a été bénéfique et m’a aidée à gérer ces deux priorités.
Comment partages-tu tes connaissances et expérience en PI et comment crées-tu des occasions pour d’autres femmes au sein du cabinet?
Je suis très intéressée par la technologie. J’ai étudié en informatique et en mathématiques avant de faire mon droit et je me suis concentrée sur l’intelligence artificielle. J’ai toujours été fascinée par bon nombre des questions éthiques qui sont soulevées par l’accélération de la technologie. Ça me passionne énormément et je me suis rendu compte que d’autres femmes au cabinet sont aussi intéressées par ces questions.
Les femmes forment un groupe tellement extraordinaire à tous les échelons, des associées principales aux stagiaires. Je suis chanceuse – le groupe de PI est si diversifié, avec à sa tête des associées particulièrement solides. Ça en dit long sur la culture exceptionnelle qui imprègne le lieu de travail et qui facilite par le fait même la mise en place de possibilités de collaboration. Bon nombre des questions éthiques touchent les préjugés dans les domaines de l’IA et des données, et non seulement les préjugés propres au genre, mais aussi les préjugés en général. Il est intéressant d’aborder l’enjeu des préjugés sous l’angle des données. Ça crée un espace naturel pour discuter de ces questions et en apprendre davantage. On peut constater dans quelle mesure les groupes marginalisés sont potentiellement davantage touchés par le déploiement des technologies, par exemple. Le leadership éclairé et la relation de mentorat en lien avec de nouveaux mandats offrent d’autres possibilités de travailler en collaboration et d’apprendre de cette collaboration. Si vous combinez tous ces facteurs, vous voilà, au final, avec un travail encore plus épanouissant.
Kelly, mariée et mère d’une fillette de deux ans, est une femme occupée qui admet être un bourreau de travail. Défenseuse farouche des femmes en droit, elle copréside le Réseau des femmes de Norton Rose Fulbright à Calgary.
Pourquoi es-tu devenue avocate en litiges ?
Quand j’étais petite, je voulais être chanteuse et j’ai fait un baccalauréat en musique. Mais je viens d’une longue lignée d’avocats. Le droit était une profession qui avait ouvert des portes à d’autres membres de ma famille et j’ai été témoin de l’aide réelle que mon père a apportée à ses clients tout au long de sa carrière. C’est une des raisons qui m’ont amenée à changer d’orientation et à opter pour le droit.
Les cours sur les litiges étaient ceux qui m’intéressaient le plus et, compte tenu de mon expérience de scène, j’ai pensé que je me sentirais bien dans un tribunal. Je me souviens très bien de mon entrevue chez Macleod Dixon (aujourd’hui Norton Rose Fulbright) avec deux associées, lorsque j’ai présenté ma candidature comme étudiante en 2009. L’une d’elles est maintenant juge à la Cour du banc de la Reine. Je me rappelle qu’elles discutaient ouvertement de leur situation de jeunes mères et de soutien de famille. En voyant ces femmes, je me suis dit : « c’est ici que je veux travailler ».
Tu as été récemment nommée associée. Quel a été ton cheminement ?
J’ai toujours voulu devenir associée et, au final, mon parcours a été plutôt direct. J’ai été très bien soutenue par le groupe Litiges du bureau de Calgary et, grâce au mentorat et à l’encadrement dont j’ai bénéficié, j’ai pu prendre part à l’un des plus gros dossiers de litiges du groupe alors que je n’avais que deux années de pratique à titre d’avocate. J’ai alors commencé à développer une solide pratique en litiges commerciaux et en litiges dans le secteur de la construction.
Parvenir à l’étape de la recommandation au titre d’associée a exigé beaucoup de travail et nécessité de longues heures. Au fil des ans, j’ai exécuté le travail qui m’a été confié avec soin et minutie. J’ai également développé des liens solides avec mes collègues, et je crois que notre approche d’équipe est la clé du succès de notre cabinet.
Pendant le processus d’accession à la société, j’ai également été soutenue par l’associé directeur de mon bureau et l’administrateur de mon groupe de pratique. Ils m’ont tous aidée à rédiger mon dossier de candidature et d’autres associés m’ont fait faire des simulations d’entrevue. Ça a été un vrai travail d’équipe.
Pourquoi voulais-tu faire partie du Réseau des femmes de Calgary ?
Notre cabinet fait un superbe travail en ce qui a trait à l’atteinte de la parité, mais nous pouvons faire encore mieux. Je me suis jointe au cabinet parce que j’ai vu des femmes exceptionnelles y avoir du succès. J’aimerais aussi jouer un rôle pour sensibiliser les membres de la direction aux enjeux et aux préjugés auxquels font face les femmes et les mères qui travaillent et les aider à les comprendre. Je veux leur montrer qu’il est possible d’atteindre l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle et m’assurer que les femmes qui ont un talent exceptionnel soient promues au titre d’associées au même rythme que les jeunes hommes.
Une pratique à son image
Le fil conducteur dans la vie d’Élif est le changement. Pour déjouer l’ennui, elle bifurque, souvent, et c’est le hasard qui l’a menée au droit, qui la nourrit grâce à la variété des mandats.
Tu as fait un baccalauréat en physique. Comment et pourquoi es-tu par la suite devenue
avocate ?
J’ai un assez lourd passé scientifique qui m’a amenée jusqu’à la maîtrise en physique nucléaire médicale. Puis ensuite jusqu’au doctorat, que j’ai dû interrompre en raison d’un accident de travail. Avec le recul, j’ai réalisé que j’étais allée au bout de mon parcours en physique et j’avais envie d’explorer autre chose. Et ç’a été un point important pour moi. Après, j’ai fait plusieurs choses. J’ai travaillé entre autres dans le secteur pharmaceutique comme consultante, mais c’était plus ou moins pour moi.
Ensuite, j’ai été enseignante de yoga et de pilates à temps plein. Je donnais 20 à 25 cours par semaine et j’étais décidée à me consacrer à cela. J’étais très heureuse à me retrouver sur la scène et à enseigner. Il y avait un juge de la Cour d’appel dans un de mes cours de cardiovélo avec qui je parlais. Un jour, il m’a dit : « Tu es une bien bonne prof de cardiovélo, mais va t’inscrire en droit et je te promets que tu vas aimer ça ». J’ai commencé timidement, à raison d’un ou deux cours par session, puis finalement j’ai aimé ça et j’ai accéléré la cadence, mais je n’avais pas plus d’ambition que d’aimer le droit. Ce n’est pas mon style de regarder trop loin en avant et je ne pensais pas à ma carrière.
Tu affiches un cheminement très diversifié…
Je crois aux vertus du changement, je pense que c’est la chose qui fait le plus de bien à l’âme. J’ai des parents mathématiciens, intellectuels. On a beaucoup voyagé et changé de pays. Quand j’étais plus jeune, c’était du changement un peu plus éclaté. Maintenant, je planifie mes changements, c’est très délibéré, pour découvrir d’autres facettes de moi-même, aller chercher mon potentiel ailleurs et ne jamais m’ennuyer. Ma pratique est toujours en train de changer. J’approche constamment des gens avec qui je n’ai pas déjà collaboré et cela me permet d’explorer de nouveaux secteurs. Je travaille beaucoup avec des gens en droit commercial pour des litiges en action collective, en construction, en responsabilité du fait du produit, en assurance. La seule chose qui m’intéresse vraiment, c’est ce que je ne connais pas déjà. Je ne souhaite pas me concentrer sur un seul secteur, je préfère être une excellente généraliste.
Il faut savoir tourner la page. Même si l’on est rendu très, très bon dans quelque chose, pour moi, ça ne veut pas dire que c’est une bonne raison de continuer. En ce moment, je fais une maîtrise en droit de l’environnement. Je crois que j’ai eu cette idée un mercredi lent de juillet, et deux jours plus tard j’étais inscrite ! Je prends un cours par session. En ce moment, c’est un cours en criminalité économique.
Qu’aimes-tu du droit ?
Ce que j’aime, c’est l’hyperstimulation et c’est pourquoi je m’intéresse particulièrement au litige. Quand je sors d’un procès qui a duré un ou deux mois, je peux véritablement dire que j’ai tout donné, intellectuellement, émotionnellement, physiquement, stratégiquement et psychologiquement. Je sors de la salle de cours très satisfaite. Maintenant, je ne me verrais jamais faire autre chose. Je peux toujours me réinventer et le bureau me laisse la liberté d’être en quelque sorte l’excentrique du groupe qui fait un peu de tout. Ils savaient bien qu’à mon arrivée, à 36 ans, j’étais pas mal le produit fini de moi-même.
J’ai beaucoup de liberté quant à la façon de gérer ma pratique, mais j’obtiens du soutien quand j’en ai besoin. Ils m’ont vraiment fait confiance, m’ont laissé progresser plus vite dans certaines choses, plus lentement dans d’autres, donc à mon rythme. Je pense qu’à la base, la philosophie directrice est que ce qui est bon pour la personne sera bon pour le cabinet, tant que cela demeure raisonnable, bien entendu ! Alors je suis impliquée de différentes façons auprès du Barreau et au sein de divers conseils d’administration qui sortent un peu de l’ordinaire. Le cabinet m’a accueillie avec mon profil varié et me permet de m’épanouir.
Retour au sein d’une véritable équipe
Jennifer a commencé sa carrière au cabinet, l’a quitté pour explorer d’autres occasions, puis y est revenue pour les gens.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de travailler avec les sociétés en difficulté et que trouves-tu le plus enrichissant à cet égard?
Travailler avec des sociétés en difficulté ou dans des situations difficiles est très dynamique. Ce que j’apprécie le plus, c’est le sentiment qu’on travaille réellement en vue de trouver des solutions d’affaires et qu’on se sert du droit pour obtenir le bon résultat. Généralement, dans ces situations, il n’y a absolument pas de temps à perdre, puisqu’il y a souvent plusieurs emplois en jeu et d’autres entreprises grandement touchées par les difficultés d’une autre. Dans notre secteur, nous sommes capables d’accomplir beaucoup dans des délais relativement courts, ce qui est très enrichissant.
Tu as passé une partie de ta carrière ailleurs. Quels éléments de la culture de notre cabinet t’ont amenée à revenir et quels changements as-tu constatés en matière de diversité et d’inclusion depuis la dernière fois où tu as travaillé ici?
Mon retour chez Norton Rose Fulbright a été fantastique : je me suis réellement sentie comme si je revenais au bercail. Le plus grand incitatif pour moi a été de savoir avec une certitude absolue que je revenais au sein d’une véritable équipe, une équipe qui comprend que le tout est plus grand que la somme des parties. Je suis heureuse de constater que notre cabinet est à l’avant-garde de la priorisation de la diversité et de l’inclusion, tant extérieurement qu’intérieurement. C’est génial de savoir que cette initiative est accueillie comme faisant partie de l’équation dans tous les aspects du cabinet.
Ta vie professionnelle et ta vie personnelle sont très occupées, mais tu t’impliques au sein des comités internes du cabinet ainsi que dans ta collectivité, tant auprès d’organismes liés à ton domaine de pratique que d’organismes de bienfaisance. Comment ces activités enrichissent-elles ta vie?
Participer à des initiatives internes du cabinet m’a permis de contribuer à la culture de notre cabinet, ainsi que de connaître de nouvelles personnes, qu’elles proviennent d’autres bureaux ou qu’elles se soient jointes au bureau de Toronto pendant mon absence. Bien que nous travaillions surtout virtuellement en ce moment, je me sens liée à notre cabinet et je me suis fait quelques nouveaux amis. À l’extérieur du cabinet, le bénévolat pour des organisations liées à mon domaine de pratique et pour des organismes de bienfaisance m’aide à garder les pieds sur terre et à me rendre utile autrement. J’ai passé la majeure partie de l’année dernière à me concentrer sur mon rôle de présidente de division de la Turnaround Management Association (Toronto), une organisation de réseautage qui a effectué un virage virtuel.
Je suis extrêmement fière de notre transition réussie et de l’évolution des possibilités que nous offrons à nos membres. Cette année, je suis enthousiaste à l’idée de poursuivre ce travail en tant que membre du conseil exécutif de TMA Global. Consacrer du temps aux œuvres de bienfaisance et au bénévolat est très important pour moi. Jusqu’à tout récemment, je siégeais au conseil de The New Mom Project, un organisme de bienfaisance qui soutient les nouvelles mères dans le besoin, et je fais actuellement du bénévolat auprès d’une petite organisation populaire appelée Sandwich Sisters. Bien que ce soit peu de temps, les quelques minutes que je consacre à la confection de sandwichs qui sont ensuite remis à des sans-abri sont très gratifiantes. Les semaines où j’ai le temps de cuisiner, c’est encore mieux.
Quelles sont les plus grandes difficultés auxquelles tu as fait face pour devenir avocate ou pour établir ta pratique, et comment les as-tu surmontées?
Je crois qu’en règle générale, il est difficile d’établir sa pratique dans un domaine du droit qui porte principalement sur les opérations et qui est fonction de l’économie. L’afflux d’opérations est inférieur à ce qu’il était il y a 19 ans, quand j’ai commencé à exercer le droit, et il y a beaucoup plus de professionnels sur le marché. J’ai mis du temps à trouver le style de développement des affaires qui cadrait avec ma personnalité. Je ne suis pas quelqu’un qui excelle dans les cocktails ou dans les grands milieux de réseautage, mais au fil des années, le développement de relations individuelles, sincères et solides m’a permis d’accomplir de grandes réussites.
Associée, avocate, agente de marques de commerce - Toronto
Sans regret
Kristin s’inspire de l'énergie créative qu’elle tire de sa pratique en PI, a vécu et étudié en France et est mariée et mère de trois enfants de moins de dix ans.
Qu'est-ce qui t’a poussée à t’intéresser à la PI et plus particulièrement, à traiter avec des clients de l'industrie pharmaceutique et médicale?
J'ai tout de suite été attirée par le volet litiges de la PI pendant mon stage, notamment l'interaction entre médicaments novateurs et génériques. L'un des aspects les plus intéressants de la pratique consiste à travailler avec des inventeurs et à rencontrer des gens du monde entier qui ont fait la découverte de médicaments et de produits influant sur nos vies quotidiennes. Il s’agit aussi d’un milieu très axé sur les politiques, régi par des lois qui changent constamment. Ce milieu dynamique nous offre l‘occasion d’influencer la réforme du droit, et même de faire partie de l'élaboration des lois, et pas seulement pouvoir en débattre après leur adoption.
En 2021, tu as été nommée parmi les 250 femmes au sommet en PI à l'échelle mondiale par Managing IP et as été nommée avocate plaidante canadienne de l’année en brevets par LMG Life Sciences. Tu as également dirigé l'équipe qui a remporté le prix de la cause de l’année décerné par LMG Life Sciences. Peux-tu nous en dire davantage sur la signification de cette reconnaissance pour toi?
Par le passé, le droit de la PI était une pratique dominée par les hommes. Notre équipe canadienne de PI est unique, en ce sens qu'elle compte un grand nombre de femmes chefs de file dans le domaine et je suis vraiment fière d’en faire partie. Je suis très honorée d’être sur la liste des 250 femmes au sommet de l’édition 2021 qui reconnaît les femmes professionnelles en PI et fière que LMG Life Sciences au Canada ait décerné une récompense à mon équipe et à moi-même. Cela a un sens bien particulier d’obtenir cette reconnaissance au cours d'une année de pandémie qui a présenté tant de nouveaux enjeux professionnels et personnels. Il est crucial de célébrer les réalisations des femmes dans la profession pour favoriser davantage la diversité et la croissance.
En tant qu'avocate au service des clients de l'industrie pharmaceutique et médicale, quelles ont été les répercussions de la COVID-19 sur ta pratique et les conseils que tu donnes à tes clients?
La pandémie a présenté son lot de rebondissements juridiques alors que le gouvernement et les innovateurs unissaient leurs efforts pour que les traitements et les fournitures essentiels soient approuvés et accessibles le plus rapidement possible. Nous les avocats avons dû absorber de nouvelles lois qui n’avaient pas de précédent et donner des conseils fondés à un rythme très rapide. La collaboration avec les clients et les collègues était essentielle, puisque de multiples perspectives permettent d’aborder et de solutionner de nouveaux problèmes. Ce fut un privilège de soutenir le secteur canadien des sciences de la vie pendant cette période difficile.
Comment se sont passées tes années à l’université? As-tu toujours su que tu voulais être avocate? As-tu suivi un parcours traditionnel à ta sortie de la faculté de droit?
J'ai obtenu une bourse pendant mes études de premier cycle à McGill pour faire une maîtrise qui comportait une année d'études à Paris. Je savais que j'irais à la faculté de droit, mais ayant grandi dans une petite ville de l'Ontario, je ne pouvais pas laisser passer cette chance; j'ai donc reporté mes études de droit et j'ai emménagé à Paris. Je recommande à quiconque d’aller vivre dans un autre pays pendant un certain temps si l'occasion se présente. C’est un défi qui te sort de ta zone de confort.
À quoi ressemble ta vie désormais, plus particulièrement l’équilibre travail et famille?
J'essaie d'être très ouverte quant aux difficultés d’équilibrer ma carrière bien remplie et le fait d'être une mère de jeunes enfants (j'ai trois enfants de moins de dix ans, deux fils et une fille). Je pense que cette facette fait partie du rôle de mentor. Il importe d’être honnête en ce qui concerne ses propres expériences.
J'ai toujours trouvé difficile de revenir au boulot après chacun de mes congés de maternité et je partage cette expérience avec les autres. Arrêter une date de retour au travail est une décision chargée d'émotions, et ce que tu avais choisi au début de ta grossesse peut être différent de ce que tu ressens lorsque tu es en fin de congé de maternité. Et c'est très bien ainsi. Tout bien pesé, lorsque j’y repense, je réalise que rien de ce dont je m'inquiétais n'avait réellement d'importance. C’est long une carrière, et on devrait prendre tout le temps dont on a besoin et faire tout ce qui nous convient, pour ne jamais rien regretter. L'une des choses qui m’ont vraiment fait sentir soutenue par notre cabinet est le fait qu’on m’a permis de revenir sur les décisions que j’avais prises au début de mes grossesses. Le fait de savoir que je pouvais changer d’avis a permis de réduire la pression.
Quel conseil que quelqu'un reçoit à un stade précoce de sa carrière lui dirais-tu d’ignorer?
Ignore l’avis des gens qui te disent de suivre un chemin linéaire. S'écarter des sentiers battus peut être la meilleure décision que tu puisses prendre et, quand on y pense, tu as beaucoup de temps pour revenir sur la voie principale. Fais ces détours. Pour moi, l'un de ces détours a été de reporter mon entrée à la faculté de droit et de déménager à Paris. Tu ne regretteras jamais rétrospectivement d’avoir vécu une telle expérience, pas même une seconde.